Lune

 

Située à 8 km à l'est de Naples, Herculanum fut fondée d'après la légende et comme son nom l'évoque par Hercule, à son retour d'Ibérie. Les Osques, et ensuite les Samnites s'y installèrent à la fin du Vème siècle av.J.-C. En -89, Titus Didius, prélat de Scylla s'en empara. Herculanum se transforma bientôt en un lieu de villégiature pour les patriciens romains attirés par le voisinage de Néapolis, centre culturel très actif et donc recherché!

En l'an 79, suite à l'éruption du Vésuve, un torrent de boue submergea Herculanum totalement. Celui-ci en se solidifiant, devint une muraille de tuf de 12 à 18 m de hauteur préservant, tant que se peut, tout ce qui était périssable comme le bois, les denrées alimentaires, les étoffes

A l'inverse de Pompéi, qui fut recouverte d'une pluie de pierres et de cendres dévastatrices, Herculanum devint ainsi un témoin complémentaire et unique, par sa spécificité de notre passé !

Herculanum (en italien moderne Resina puis Ercolano depuis 1969) était une ville romaine antique située dans la région italienne de Campanie, détruite par l'éruption du Vésuve de l'an 79, conservée pendant des siècles dans une gangue volcanique et remise au jour à partir du XVIIIe siècle.

La cité était petite avec une superficie de 12 hectares, dont environ 4,5 ha ont été dégagés, et une population estimée à quatre mille habitants La cité n'est connue qu'en partie, la plupart des édifices publics ou cultuels étant inconnus à ce jour.

À partir de 1738, les premiers fouilleurs creusèrent des tunnels dans la gangue qui emprisonne la cité, à la recherche d'œuvres d'art et de marbre. Le roi des Deux-Siciles organisa les fouilles de ce premier chantier archéologique du monde occidental, dont les produits contribuèrent à la diffusion du néo-classicisme dans la seconde moitié du siècle. La décision de faire les fouilles à ciel ouvert fut prise en 1828, celles-ci ne prenant une ampleur particulière qu'au XXe siècle. La fin de ce siècle vit des découvertes importantes avec la découverte d'un grand nombre de squelettes dans les abris à bateaux bordant la plage, permettant de mieux appréhender le destin de la population, et la reprise des fouilles de la grande villa des Papyrus.

Ses remarquables vestiges apportent cependant une considérable connaissance de terrain sur la civilisation romaine au Ier siècle de par les circonstances de la destruction de la ville : les fouilles ont livré un matériel archéologique exceptionnel, en particulier en bois, et également des œuvres littéraires inconnues par ailleurs dans les papyri de la bibliothèque d'une vaste villa suburbaine.

La notoriété d'Herculanum est éclipsée par celle de Pompéi, mais le site offre pourtant sur un périmètre concentré des vestiges très évocateurs, grâce à leur élévation et la restauration de nombreuses couvertures.

À l'occasion du trois centième anniversaire de la découverte du site, une importante exposition s'est tenue au musée archéologique de Naples d'octobre 2008 à avril 2009, qui a fait sortir des réserves de magnifiques statues trouvées dans la villa des Papyri.

Comme le révèle clairement son nom, l’origine d’Herculanum est liée à la figure mythique du demi-dieu Hercule. D’après la légende rapportée par Denys d'Halicarnasse, c’est lui qui a fondé la ville lors de son passage en Italie de retour d'Espagne avec les bœufs de Géryon.

La région fit l'objet d'une active colonisation grecque, avec la prépondérance régionale de Cumes, fondée en 740 av. J.-C.. La poussée étrusque vers le sud, marquée par la fondation de Capoue en 524 av. J.-C., se heurte à la présence grecque. La défaite étrusque de -474 contre la coalition de Cumes et de Hiéron de Syracuse fait passer Herculanum et Pompéi sous l'influence grecque, pour quelques décennies seulement.

Vers 420 av. J.-C. d'après Diodore de Sicile et Tite-Live, des montagnards samnites prennent le nom de Campaniens, s'emparent de Cumes et des cités de la baie de Naples, dont Herculanum et Pompéi, s'y installent à la place des anciens habitants et y exercent une influence durable.

Avec l'expansion romaine vers la Campanie et les guerres samnites, Herculanum et Pompéi passent dans l'alliance romaine, qui se maintient lors des incursions en Italie de Pyrrhus et d'Hannibal. Mais malgré leur fidélité à Rome, les habitants d'Herculanum et de Pompéi se voient refuser le droit de cité romaine, ce qui les pousse à la révolte en 90 av. J.-C. lors de la guerre sociale. En juin 89 av. J.-C., T. Didius, légat de Sylla, prend d'assaut Herculanum qui reçoit ensuite le peuplement de vétérans de Sylla.

 

Si en 80 avant J.-C., Pompéi devient une colonie de droit romain, Herculanum a dû attendre la fin des années 30 avant notre ère pour obtenir le statut de municipe.

 

Herculanum et Pompéi connaissent une phase de remarquable développement urbain sous Auguste, et si à Rome le fonctionnement républicain s'est arrêté, Herculanum continue d'élire chaque année ses magistrats, les duumvirs. L'évergétisme de certains de ces magistrats se manifeste par les installations publiques dont ils dotent la ville à leurs frais, ainsi qu'en témoignent les statues honorifiques et les inscriptions trouvées sur le site : Marcus Nonius Balbus, tribun en 32 av. J.-C. qui fit une belle carrière sénatoriale sous Auguste, fit bâtir une basilique et fit effectuer des travaux de réparations sur les remparts de la cité, qui en retour lui fit ériger des statues, ainsi qu'à d'autres membres de sa famille. M. Spurius Rufus construit un marché (macellum, non découvert), rénové par L. Mammius Maximus, qui a vécu sous Tibère. Annius Mammianus Rufus construit ou rénove le théâtre et M. Remmius Rufus équipe la ville d'une balance publique (pondera), d'une horloge et d'un lieu de réunion (schola). Les riches affranchis ne sont pas en reste, et les frères Lucii financent un petit sanctuaire (sacellum) en l'honneur d'Auguste. Les deux mille places du théâtre laissent estimer par extrapolation une population d'environ cinq mille habitants, moitié moindre que celle de Pompéi.
Selon certains ouvrages, Herculanum se développe comme station balnéaire très appréciée par les riches Romains et comme ville résidentielle des grandes familles patriciennes, attirées par la splendide position panoramique du promontoire sur lequel elle est bâtie, par son climat et par les produits typiques de la campagne environnante. Cette interprétation doit être nuancée : toute la baie de Naples était un lieu de villégiature pour l'aristocratie romaine, la nobilitas, et les auteurs antiques consacrent Baïes comme la station balnéaire réputée.

 

La cité, outre ce visage de lieu de villégiature, possède aussi les caractères d'une cité provinciale de Campanie. Le site archéologique n'offre qu'une vue partielle d'Herculanum, un quartier où se côtoient des modestes habitations d'artisans et de pêcheurs, des petites demeures bourgeoises et des riches maisons luxueusement décorées avec vue panoramique sur la mer, mais néanmoins moindres que les vastes villae hors les murs qu'aménagent les plus riches.

L'ambiance des quartiers dégagés parait tranquille : assez peu de boutiques, de petits ateliers, pas d'usure de chaussée qui refléterait un trafic intense des rues menant à la mer, pas de trace dans les graffiti de campagne électorale enfiévrée comme à Pompéi. Herculanum que nous connaissons reste éloigné des grands échanges commerciaux et des luttes politiques, l'exiguïté de la cité n'a pas aboli la mixité sociale, et les belles demeures sont un agréable refuge pour les riches citoyens de la proche métropole napolitaine.

Comme Pompéi, Herculanum fut partiellement détruite lors du tremblement de terre du 5 février 62 après J.-C.. On reconstruisit ou on répara avec des techniques nouvelles comme l’opus reticulatum, ou plus rapides, employant la brique (opus latericium), c'est pourquoi on retrouvera tant de colonnes en briques revêtues de stuc. De nouveau, les riches citoyens, tel M. Nonius Balbus, ancien préteur à pouvoir proconsulaire contribuent aux réparations du domaine public. Balbus finance la remise en état des remparts et des portes de la ville, et de la Basilique. En reconnaissance, le sénat d'Herculanum lui fait élever des statues, dont une statue équestre à l'entrée de la Basilique, un autel de marbre sur sa sépulture et décide de dédier les jeux gymniques en son nom. L'empereur, accaparé par la reconstruction après le grand incendie de Rome, puis par les guerres civiles, n'intervient qu'en 76 : Vespasien contribue à la restauration du temple de la Grande Mère.

Mais en 79 Herculanum est totalement détruite comme Pompéi, Stabies et Oplontis par l’éruption du Vésuve. Herculanum fut ensevelie sous une couche de matériaux volcaniques de plus de quinze mètres d'épaisseur. Pendant longtemps, l'insuffisance des connaissances en vulcanologie fit qu'on se ramena à des interprétations classiques, une coulée de lave aurait englouti Herculanum.

 Les progrès dans la compréhension des manifestations volcaniques ont donné lieu à deux théories : pour Maurice Krafft, Herculanum a été submergée par une coulée de boue brûlante et fluide (un lahar), engendrée par les pluies diluviennes qui ont entraîné des amas pyroclastiques instables sur le flanc du Vésuve. La fange brûlante noya les maisons, s'infiltra dans tous les interstices, brûla les arbres, les poutres, le mobilier. La couche d'une vingtaine de mètres recouvrit la cité, le rivage qui était à environ 200 mètres d'Herculanum est repoussé à plus de 500 mètres.

Selon une autre hypothèse, une nuée ardente a accompagné l'éruption principale. Une avalanche de roches et de cendres mêlées à un gaz à très haute température a dévalé la pente, et englouti Herculanum, avec les mêmes effets d'ensevelissement et de carbonisation que ceux décrits ci-dessus. L'étude stratigraphique des dépôts volcaniques lors des fouilles des années 1980 sur l'ancien rivage d'Herculanum fit constater une accumulation en deux étapes : les strates inférieures étaient composées de matériaux légers, cendres et éclats de roches avec des inclusions de petits débris, tels que des morceaux de tuiles et des fragments de crépi de mur. Les couches supérieures témoignent d'une force de charriage beaucoup plus puissante, entraînant des tronçons de colonnes et des blocs de maçonnerie issus de murs fracassés.

Par ailleurs, lors de l'éruption du mont Saint Helens en 1980, on a pu observer que l'écoulement des nuées ardentes se dissociait en deux flux de vitesses différentes, le surge (terme anglais pour « vague »), coulée pyroclastique fluide et rapide et un flot puissant (en anglais flow). Selon l'observation stratigraphique du rivage d'Herculanum, on reconstitue le scénario suivant : en quelques minutes, une vague pyroclastique issue du Vésuve atteint Herculanum par le côté est. Son écoulement sur le sol abaisse sa température, qui reste suffisante pour calciner les matériaux organiques, mais plus pour les vaporiser et les pulvériser. Charriant des débris légers et très fluides, elle noie Herculanum sous plusieurs mètres, enrobe mobilier et victimes, mais ne les volatilise pas. Le flot pyroclastique principal suit peu après, massif et dévastateur, il achève l'enfouissement de la ville.

La dure croûte de tuf volcanique qui recouvrit l’antique Herculanum permit de construire la nouvelle ville de Résina au-dessus de l'ancienne cité. La violente éruption de 1631 ajouta une couche de lave sur Résina. Toutefois, en 1969, cette ville reprit son nom antique, Ercolano en italien
Déjeuner pique-nique fourni par l'hôtel  
Découverte du centre historique de Naples  
Blottie au fond de son golfe protégé par la péninsule de Sorrente et les îles de Capri et Ischia, la cité légendaire de la sirène Parthénope fut fondée par les Grecs. Au fil de ses trois millénaires d'existence, elle n'a cessé de voir défiler les envahisseurs, sans jamais se soumettre totalement, ni d'amasser les richesses au gré des époques. Entre chefs-d'œuvre muséographiés et trésors encore insoupçonnés, c'est toute la ville qui forme un collage architectural, où s'accumulent pans de murs grecs, colonnes romaines, palais baroques et constructions du siècle dernier. Muse inspiratrice, la ville forme un univers à part entière où les histoires ici se confondent, et où l'on voue un goût immodéré à tous les arts.
D'après la légende, la sirène Parthénope donna son nom à la ville qui s'était développée autour de son tombeau ; c'est pourquoi on désigne encore parfois Naples par périphrase comme la "cité parthénopéenne". En réalité, la ville naquit d'une colonie grecque, nommée Neapolis, conquise par les Romains durant le IVè siècle avant JC. Les riches habitants de Rome venaient y passer l'hiver, tels Virgile, Auguste, Tibère, Néron. Mais les Napolitains restèrent fidèles à al langue et aux coutumes grecques jusqu'à la fin de l'Empire.

Depuis le XIIè siècle, sept familles princières ont régné sur Naples. Les Normands, les Souabes, les Angevins, les Aragonais, les espagnols et les Bourbons s'y succédèrent. Après l'éphémère république Parthénopéenne instaurée e 1799, qu'inspirèrent les idéaux de la Révolution française le trône fut occupé à partir de 1806 par Joseph Bonaparte, puis de 1808 à 1815 par Joachim Murat, tous deux promoteurs d'excellentes réformes. De 1815 à 1860, les Bourbons revenus se maintinrent malgré les révoltes de 1820 et de 1848.

Une des plus célèbres chansons du répertoire napolitain a immortalisé ce minuscule port, blotti entre un îlot rocheux et la jetée qui le relie à la rive. Le Castel dell'Ovo (Chtâteau de l'Œuf), qui doit son nom à une légende selon laquelle Virgile aurait caché dans ses murs un œuf magique dont la destruction entrainerait celle de tout l'édifice, est une sévère construction d'origine normande, refaite en 1274 par les Angevins.

De la jetée, on jouit d'une vue admirable sur le Vésuve, d'une part, sur la partie occidentale du golfe d'autre part.

Le Château de l'Œuf (Castrum Ovi, en latin), est le plus ancien château de Naples, indissociable de l'histoire de sa fondation par un peuple d'origine grecque, abordant l'îlot de Parthénope et où ils ont construit un système défensif au VIIe siècle av. J.-C. L'édifice est situé sur une petite île, la Mégaride, où les colons de Cumes fondèrent le noyau originel de la ville. Au Ie siècle av. J.-C. Le patricien romain Lucius Licinius Lucullus construisit sur le site une villa magnifique, le Castellum Lucullanum. Fort de Valentinien III au début du Ve siècle, c'est à cet endroit que le dernier empereur romain d'Occident, Romulus Augustule, fut exilé par Odoacre en 476. Eugippe fonda un monastère sur le site après 492.
Mais pourquoi le Château de l’Oeuf porte t-il un nom si curieux ?

C’est en référence à une légende. Elle dit que le poète Virgile, voulant faire une farce aux napolitains, avait caché un "oeuf magique" , bien gardé dans une cage, et doté du pouvoir de défendre la ville de n'importe quelle catastrophe.
On sait que presque tous les napolitains y crurent au point qu'en 1370, à la nouvelle que l'oeuf était tombé en morceau, une panique terrible s’empara de la ville. La reine Jeanne d'Anjou fut forcée à déclarer solennellement que l'oeuf avait été remplacé, que les pouvoirs magiques étaient rétablis et que donc les loyaux sujets n'avaient plus rien à craindre.

Le château fût appelé Nouveau pour le distinguer de ceux déjà existants - de l'Œuf et de Capoue, construit vers la fin du XIIIème (1279) du temps de la domination angevine sur la ville.

Un siècle et demi plus tard il fut presque entièrement reconstruit par les Aragonais qui entre-temps s’étaient substitués aux Angevins dans le Royaume de Naples.

La nouvelle construction est un singulier témoignage du passage du style gothique médiéval à la culture de la renaissance, caractérisé par les cinq tours cylindriques et l'Arc de Triomphe d'Alfonso d'Aragon.

En plus d’être le cœur défensif de la ville, le château servit aussi de résidence royale pour près d'un siècle.
Son nom d' "Homme d'Anjou" (Maschio Angioino en italien), attribué improprement au complexe, remonte à la fin du XIXè lorsque des fortifications vieilles de 500 ans et construites autour du noyau initial furent démolies.

Occupant Naples, en 1266, Charles d'Anjou ne trouva pas adaptée la résidence royale du château de Capoue, bien que rendu faste et accueillant par Frédéric II.

Il décida de construire un palais fortifié, de préférence proche de la mer. Il choisit une zone à l’extérieur des murs, connue comme le Campus oppidi, où au centre s’élevait une église franciscaine. Le temple fut démoli et reconstruit ailleurs.

La construction du Château Neuf fut confiée aux architectes français Pierre de Chaulnes et Pierre d'Angicourt.

De style très gothique, la construction fut entamée en 1279 et terminée en 1282. Le plan était un quadrilatère irrégulier, avec quatre tours de défense, des murs hauts, des meurtrières, un profond fossé qui l'entourait entièrement et un vaste portail d'entrée avec le pont Levatoio.

Cette place grandiose est le symbole d’une Naples qui change et se rénove. Entourée d'édifices de très grande importance historique et artistique, elle se trouvait dans l'oubli, réduite au rôle de parking au cœur de la ville, jusqu'à sa récupération et à sa réhabilitation au début des années 90 et à sa consécration lors du G7 de 1994.

Aux côtés de la place on trouve quatre édifices qui l’encadrent : le Palais Royal, la basilique de Saint François de Paola, et les deux édifices symétriques de la Préfecture et du Palais de Salerne.

Pour mémoire, jusqu’en 1860 la place était dénommée « Largo du Palais » ; son nom actuel rappelle le plébiscite sous le Royaume des Deux Siciles pour consentir à l'annexion à la récente union d’Italie en octobre 1860.

L'église San Francesco di Paola a été construite entre 1816 et 1836 grâce à Ferdinand de Bourbon suite à son retour d'exil. Elle est directement inspirée du Panthéon romain, sur plan circulaire et surmontée d'une coupole en pierres calcaires.
Le Palais royal de Naples, qui s'étend majestueusement sur l'actuelle Place du Plébiscite, fut construit vers 1600 par Domenico Fontana, sur commission du comte de Lemos, alors vice-roi de Naples. Il aurait dû recevoir le roi Philippe III d'Espagne, attendu à Naples pour une visite officielle mais celle-ci ne se produisit jamais. Le palais devint la résidence des vice-rois espagnols puis autrichiens avant de devenir la résidence des souverains de la Maison de Bourbon. Après l'Unification de l'Italie il devint la résidence napolitaine des souverains de la Maison de Savoie.
En 1888, sur ordre d'Humbert I, les niches extérieures furent occupées par de gigantesques statues des rois de Naples.
La Galleria Umberto Ier est une galerie marchande construite à Naples entre 1887 et 1891. Elle le début d'une période de prospérité de la ville qui a vu de nombreux édifices se construire et qu'on appelle à Naples le risanamento. Cette période s'achèvera avec la Première Guerre mondiale.

La galerie fait face à l'opéra San Carlo. Elle a été dessinée par Emanuele Rocco qui employa des éléments architecturaux modernes rappelant la galerie Vittorio Emanuele II de Milan. La galerie porte le nom d'Umberto I du nom du roi de l'Italie lors de sa construction. L'organisation spatiale de la galerie mêle des boutiques, les affaires, les cafés et la vie publique d'une façon générale avec les espaces privés d'habitation à partir du troisième niveau.

 
La route qui en grande partie est celle qui était le « decumanus » de la Naples gréco-romaine est ainsi appelée parce que, à la regarder du belvédère de la Certosa de S. Martino, elle divise en deux parties la Naples du XIXè siècle.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe une ville sous l’actuelle Naples. Une fois la balade autour de Spaccanapoli achevée, il est possible de visiter la Naples souterraine. En effet, la cité parthénopéenne, qui s’est constamment transformée au fil de son histoire, donne à voir, dans ses édifices et son urbanisme, plusieurs strates temporelles.
Monument qui dit toute l'histoire de la ville : la première église paléochrétienne, consacrée à Saint Laurent, a été élevée au VIè siècle sur le site de l'ancienne agora grecque, devenue par la suite le forum. Au XIIIè siècle, la famille d'Anjou revoit l'abside dans le pur style gothique français, puis la nef et le transept, en récupérant plusieurs éléments de l'Antiquité.

Dans le cloître de San Lorenzo Maggiore, de l’autre côté de la Piazza San Gaetano, il suffit de descendre de quelques mètres pour se transporter des splendeurs gothiques de l’église aux pierres des murailles grecques, en passant, comme dans un mille-feuilles temporel, par les fouilles archéologiques de l’ancien marché romain, une boulangerie, une teinturerie ... tels qu'ils étaient il y a deux mille ans.

 

Installation à l’hôtel dans la baie de Naples