MARTEDI

Storia di Venezia

 Placée sous le signe de l’eau, Venise s’est établie au milieu de la lagune,composant un labyrinthe de 118 îlots reliés par 400 ponts qui enjambent 150 canaux

Son surnom de « Sérénissime » s’impose dès le premier coup d’œil ! À pied, en gondole, ou à bord d’un « vaporetto », on s’enivre de décors qui mériteraient tous un tableaux.

Venise est depuis des siècles divisée en six quartiers (les sestieri) :

Dorsoduro, San Polo, Santa Croce, Cannaregio, San Marco et Castello.

 

La naissance de Venise :

Fuyants les Goths, qui pillaient et incendiaient tout systématiquement dans leur avancée vers Rome, les populations de Vénétie trouvèrent refuge dans les îles sauvages et inhabitées de la côte marécageuse. Elles y installèrent des villages et, des cendres de l’Empire romain, naquit Venise, en 421 de notre ère.

Des liens commerciaux étroits furent tissés entre Venise, ouverte sur la mer, et Byzance.

La jeune cité montra son audace en dérobant les reliques de l’évangéliste saint Marc à Alexandrie en Egypte grâce à deux marins vénitiens, Bruno et Rustico, qui les ont ramenées, dissimulées sous un monceau de porc salé pour éviter une fouille des musulmans !

Venise est construite sur une mosaïque de plus de cent îles, au milieu d’une lagune marécageuse. Pour faire face à des conditions aussi contraignantes, les premiers bâtisseurs vénitiens ont eu recours à des techniques originales : la ville entière repose en effet sur des pieux de bois, ce qui explique que plusieurs campaniles sont penchés.

 

Le Grand Canal que les Vénitiens appellent le Canalazzo traverse tout le cœur de la ville en suivant le lit d’une ancienne rivière, il est bordé de nombreux palais. Le canal fait près de 4km de long sur 30/70m de large, trois ponts le franchissent : les ponts du Rialto, des Scalzi et de l’Accademia

 

 

Piazza San Marco

Cette place, « le plus élégant salon d’Europe » selon Napoléon est la seule qui ait mérité le nom de « piazza » - les autres places ne sont que des campi  (champs)

Le cœur de Venise s’étend autour de cette place prestigieuse, centre religieux, politique et social de la cité : synthèse de mille ans d’architecture, elle déroule son beau tapis de dalles noires et blanches au pied des monuments les plus célèbres de la ville.

On embarque enfin pour traverser la lagune et rejoindre Venise et la célèbre Place Saint Marc.

     

Découverte de la Piazza San Marco

La Piazzetta San Marco

La Piazzetta San Marco et les colonnes de Saint Marc et de Saint Théodore (Le colonne « Marco et Todaro ») : Dans le butin rapporté de Constantinople se trouvaient les deux hautes colonnes de granit qui dominent aujourd’hui la Piazzetta. On dit qu’elles ont été érigées en 1172 par Nicolò Barattieri, l’architecte du premier pont du Rialto ; en récompense de son travail, il se vit octroyer le droit de dresser des tables de jeu entre les deux colonnes. C’est ici qu’avaient lieu, jusqu’à la moitié du XVIII, les exécutions capitales ; aujourd’hui encore certains Vénitiens superstitieux évitent d’y passer : ça porte malheur.
Une des deux colonnes est surmontée d’une statue de marbre de saint Théodore, patron de Venise avant l’arrivée dans la ville des reliques de saint Marc, dérobées à Alexandrie en 828. Sur l’autre colonne, on reconnaît le lion de saint Marc.

Magnifique vue sur l’île de San Giorgio Maggiore, l’église a été reconstruite en 1565 par Palladio.

 

La Tour de l’Horloge (Torre dell’Orologio) :

Cette tour Renaissance richement ornée (fin du XV) se dresse au nord de la Piazzetta, au-dessus du passage voûté qui conduit aux Mercerie. Sa partie centrale est sans doute due à Mauro Coducci. Le cadran d’émail bleu et blanc indique les phases de la Lune et le zodiaque.

Selon la légende, le Sénat aurait fait aveugler Paolo Rainieri et son fils Carlo, qui en avaient conçu le mécanisme complexe, pour s’assurer que Venise serait la seule ville au monde à posséder une horloge de ce type.

À l’Ascension, des foules de curieux s’assemblent pour voir, à chaque heure sonnante, trois automates représentant les Rois mages se prosterner devant les statues de la Vierge et de l’Enfant, installées dans des niches au-dessus de l’horloge. L’ensemble est dominé par le lion ailé de Saint Marc qui se détache sur un fond bleu semé d’étoiles. Au sommet de la tour, deux géants de bronze frappent les heures contre une grosse cloche. On appelle ces automates les Mori (les Maures), en raison de la patine sombre du bronze.

L’aspect actuel de la tour date du XVIè s. : elle fut alors restaurée par Bartolomeo Bon, après un tremblement de terre. Elle survécut ensuite à toutes les vicissitudes jusqu’au 14 juillet 1902 : les fondations cédèrent soudain ce jour-là, et le campanile s’effondra, détruisant la Loggetta. Les dons affluèrent pour la reconstruction de la tour, et, dès l’année suivante, on posa la première pierre d’un autre campanile « dov’era com’era » (où il était, comme il était). La nouvelle tour fut inaugurée le 25 avril 1912,  jour de la Saint Marc.

Le Procuratie Vecchie e Nuove et l’Ala Napoleonica :

Les Procuraties sont les bâtiments qui marquent les contours de la place Saint Marc. Elles furent construites pour installer les appartements et les bureaux des procurateurs, les dignitaires de la République qui secondait le doge et s’occupaient de l’administration de la ville.

L’Ala Napoleonica ferme la place, elle a été élevée en 1810 sur l’ordre de Napoléon. Sous ses arcades, s’ouvre l’entrée du musée Correr et le musée du Risorgimento : collections historiques et artistiques de la ville.

Le campanile

Du haut du campanile de Saint Marc, bien au-dessus de la Piazza, le regard découvre toute la ville, la lagune, et porte même par temps clair jusqu’aux Alpes. C’est de là que Galilée expérimenta en 1609 son télescope devant le doge Leonardo Don. On accédait alors au sommet de la tour par un escalier intérieur.

Le premier campanile, élevé en 1173, faisait office de phare, pour guider les marins vers la lagune. Le Moyen-Âge lui fit jouer un rôle moins charitable : les condamnés étaient enfermés dans des cages hissée à mi-hauteur du campanile. On les y laissait de longues semaines – parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive

Aujourd’hui, elle est très surveillée

 

Visite guidée du Palais des Doges (Il Palazzo Ducale)

Le Palais des Doges fut à la fois le siège du pouvoir exécutif, le palais de Justice et la résidence des doges jusqu’à la chute de la République. Pendant des siècles, cet édifice a été le seul à mériter le nom de palazzo - les autres demeures étaient appelées Ca’, diminutif de casa, maison.

Au bout de l’Arco Foscari (portique Foscari) s’amorce la fameuse Scala dei Giganti (Escalier des Géants) qui tient son nom des deux statues colossales de Mars et Neptune, exécutées par Sansovino.  La Scala d’Oro doit son nom aux stucs dorés qui en décorent la voûte. On n’y voit plus aujourd’hui le moindre meuble, mais les plafonds somptueux et les cheminées sculptées monumentales donnent une idée du faste qui entourait la vie des doges. 

Sur trois étages se succèdent des salles richement décorées et des salons d’apparat. On accède à la cour depuis la Porta della Carta (on y affichait les décrets officiels). Au centre, deux margelles de puits en bronze du XVI.

 

La salle la plus ornée est la Sala degli Scarlatti (ou salle des écarlates, la tenue des conseillers du doge était de cette couleur). Dans la Sala dello Scudo (salle de l’Ecu), on exposait le blason du doge régnant : c’est celui de Lodovico Manin, dernier doge de Venise, que l’on y voit actuellement. La galerie de Peintures attenante conserve des tableaux de V. Carpaccio, G. Bellini et J. Bosch.

La seconde volée de la Scala d’Oro conduit au 3è étage et aux salles du Conseil. La première pièce, la Sala delle Quattro Porte fut reconstruite après l’incendie de 1574 sur des plans de Palladio. Le plafond à caissons sculptés et dorés de cette salle est somptueux : Véronèse le décora de peintures en 1577. Dans la Sala del Senato attenante, le doge réunissait les 200 sénateurs ; le décor du plafond et des murs,  par le Tintoret et Palma le Jeune, est tout à la gloire de la République. On remarque dans la Sala della Bussola une Bocca di leone qui servait aux dénonciations anonymes. Les condamnés attendaient dans cette salle d’être fixés sur leur sort.

Après la Sala del Guariento, on arrive au « liago », ou véranda, où sont exposées les deux statues d’Adam et Eve (1480) d’Antonio Rizzo. De là on débouche sur la Sala del Maggior Consiglio ou salle du Grand Conseil ; le Paradis par le Tintoret occupe un mur entier ; le plafond est orné de peintures sur toile dues à Véronèse, le Bassan, Palma le Jeune ou le Tintoret. Les portraits des 76 premiers doges sont disposés en frise le long des murs. Celui de Marin Falier, décapité en 1355 pour trahison est recouvert. Les autres doges sont représentés dans la Sala dello Scrutinio où avait lieu l’élection des doges.

Depuis la Sala del Maggior Consiglio, passages et escaliers mènent au pont des Soupirs qui relie le palais aux Nouvelles Prisons construites entre 1556 et 1595. Juste sous les toits du palais recouverts de plomb, se trouvent les prisons dites Piombi. Ces cellules étaient particulièrement inconfortables mais les prisonniers les préféraient encore aux cachots qui se trouvaient au niveau du sol, si humides et sombres qu’on appelait les Pozzi, les puits.

 

Visite de la Basilique Saint Marc (La Basilica di San Marco):

Devant la basilique se dressent trois mâts de pavillon, qui symbolisaient les royaumes vénitiens (Chypre, Candie, Morée). Un petit escalier, à droite du portail central, conduit au museo Marciano. La tribune offre une vue d’ensemble sur l’intérieur de la basilique.
C’est depuis la terrasse panoramique que les doges et les dignitaires assistaient aux cérémonies qui se déroulaient sur la Piazza San Marco.

On peut y voir les répliques des quatre chevaux de bronze de la façade, aujourd’hui abrités dans le musée. L’origine de ces statues  volées à l’hippodrome de Constantinople en 1204 est incertaine. Napoléon les emporta en 1797 ; ils ornèrent l’arc de triomphe du Carrousel jusqu’en 1815 puis furent  restitués à Venise.

Les mosaïques à fond d’or de la basilique, les oeuvres d’art innombrables qu’elle recèle, l’éclairage faible et mystérieux, tout cela crée une atmosphère particulière. Plus de 400m2 de mosaïques à fond d’or décorent les coupoles, les parois et le sol de la basilique.

 

Visite d'un atelier de masques

Laboratorio Artigiano di Maschere  Ca' del Sol

Les années précédentes, nous avons été chaleureusement accueillis par un artisan qui nous a expliqué les méthodes de fabrication des masques vénitiens et nous a raconté leur histoire avec les célèbres personnages de la Commedia dell’Arte.

Retrouvez leur site à l'adresse suivante :  www.cadelsolmaschere.com

Tout d'abord, le "Maestro Mascheraio" nous montre la technique de fabrication des masques traditionnels du Carnaval.

 

 

 

 

Puis, il nous raconte l'histoire des différentes "maschere" issues de la Commedia dell'arte.

Ensuite, on traverse un petit canal pour entrer dans la boutique Ca' del Sol où sont vendus les masques fabriqués.

Petit essayage de costumes

            

       

Promenade dans le quartier de l'Arsenale

Le Ponte della Paglia doit son nom aux bateaux qui mouillaient ici autrefois pour décharger des ballots de paille. Le Ponte dei Sospiri a été construit en 1600 pour relier le Palais des Doges et les Prisons Nouvelles. Les soupirs en question n’ont rien à voir avec une belle histoire d’amours contrariées : il s’agissait plutôt des lamentations des prisonniers qui se rendaient au tribunal.

La Riva degli Schiavoni, où les marchands de Dalmatie (Schiavonia)  venaient amarrer leurs bateaux

Fondé en 1104, il fut refait aux XV et XVI. Deux tours datant de 1574 protègent l’entrée de la darse ; à leur gauche, la porte monumentale (1460) est précédée de statues baroques et de lions de provenance grecque.

L’arsenal était célèbre en Europe : au temps de l’apogée de Venise, on pouvait y construire et équiper un galère en un jour.